Fiche de montage : La sauterelle en cactus et foam.

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Je détails ici en fiche de montage la première mouche issue de mon précédent article sur les bass bug en cactus chenille et foam. Cette fiche de montage a été réalisée en primeur pour le site Gobages.

La Cactus Chenille de TEXTREME utilisée dans ce montage a été commandée directement auprès de Sylvain du SC FLY SHOP, pour tester ce produit.

Les Matériaux :

– Hameçon : Kamasan B940S taille 2.

– Fil de montage : Fil jaune UNI-THREAD 6/0.

– Queue : Quatre brins de soie Floss rouge, et une touffe de fibre de Schlappen jaune.

– Corps : Cactus chenille en 15mm couleur Tan de TEXTREME, du SC FLY SHOP.

– Aile : Foam de 2mm.

– Pattes : Sililegs

– Colle : Zap-A-Gap (cyanolite) pour la mousse, et Loon Hard Head pour tous les autres collages.

Conseils, Utilisation :

Alternative aux classiques sauterelles en foam ou en plumes et poils taillés, avec une flottaison basse, pour les perches, bass, et gros chevesnes.

Montage :

Sur un hameçon Kamasan B940S en taille 2, effectuez un sous corps en fil de montage sur l’ensemble de la hampe de l’hameçon, que l’on recouvre d’une fine couche de cyanolite afin de fixer définitivement le fil et éviter son glissement, puis fixez les quatre brins de soie Floss avant la courbure de la hampe, sécurisez avec une petite goutte de Hard Head.

Fixez en suivant la touffe de fibre de plume Schlappen, que l’on ajuste en longueur pour que la pointe des fibres dépasse de l’hameçon.

Avec un brin de sililegs, coupez le en deux et nouez les deux bouts, puis coupez au milieu pour obtenir deux petites pattes.

Fixez un brin de cactus chenille juste après le schlappen, fixez les deux pattes à hauteur de la pointe de l’hameçon. Sécurisez par une goutte de Hard Head. Ramenez le fil vers l’avant.

Enroulez la chenille jusqu’à l’œillet, bloquez et coupez l’excédent.

Coupez une bande de foam de 5 cm de long sur 7mm de large, pliez à un tiers, coupez en biseau à la pliure.

Fixez la bande de foam juste avant l’œillet, en laissant dégagée la partie en biseau, le tiers vers l’avant.

Avec un morceau de gros nylon ou fluoro d’environ un centimètre, brûlez les extrémités pour obtenir une petite haltère de 5mm qui formera les yeux, les fixer au niveau du biseau.

Appliquez une goutte de cyanolite sur la mousse au niveau des yeux et rabattre la mousse. Quelques demi-clés devant la tête de la mouche, coupez le fil, sécurisez avec une goutte de Hard Head.

Reprendre son fil de montage, et enroulez le à mi-distance entre la pointe et l’œillet, pour former la tête et la base de l’aile. Demi-clés, une goutte de Hard Head, coupez le fil.

Taillez les ailes à votre guise. Taillez les pattes pour une longueur plus au moins longue.

La mouche est terminée.

Bon montage, et relâchez vos rêves.

Bass bugs en chenille et foam.

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Depuis que je monte des mouches, et plus particulièrement celles destinées à la pêche du Black Bass, je n’utilisais pas de chenille pour la formation du corps. Je ne trouvais pas ce que je voulais, aussi bien en terme de diamètre que de coloris.

Ayant découvert la gamme de matériaux de montage de la marque Textreme par le biais de Sylvain du SC Fly Shop, j’ai pu tester et valider la chenille « Long Hair ».

Désireux de continuer à découvrir ces produits, toujours via le SCF Fly Shop, je me suis procuré de la cactus chenille en taille 15mm, donc de fort diamètre, toujours pour monter mes chères Bass bugs.

Après plusieurs montages sur une base commune, corps en cactus chenille et aile/dos en plaque de mousse de 2 mm d’épaisseur, je suis très satisfait du produit, facile à utiliser, bien et régulièrement fourni, de très nombreux coloris, et des diamètres inférieurs que je testerai également pour des imitations plus petites.

Les mouches qui suivent sont montées sur des hameçons de type Aberdeen short, ici des Kamasan B940s en taille 2, et les pattes avec des sililegs (Semperfli) ou rubber legs. (Hareline). Nota : sur les Sililegs de Semperfli, certains effets de striures ne sont pas des changements de teintes du matériau, mais un revêtement qui ne supporte pas d’être manipulé entre les doigts, notamment pour faire des noeuds (patte des bugs), le revêtement s’en va…

Voici les bestioles :

À vous de faire chauffer l’étau !

Fiche de montage : Le Gurgler

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Cette mouche de surface imitant une proie en détresse, est aussi efficace sur les perches que sur les Bass de nos spots de pêche préférés. Attention, les brochets aiment également venir en croquer un en bordure d’herbiers lorsque le fourrage explose dans les zones peu profondes.

Sans aucune prétention, voici la fiche de montage d’un modèle que j’utilise avec succès lors de mes sorties Bass et perches, ici en blanc. Toutes les associations de couleurs sont possibles, ainsi que d’autres possibilités concernant les matériaux utilisés.

LES MATERIAUX :

MONTAGE :

Fixez l’hameçon dans l’étau après avoir écrasé l’ardillon. Fixez le fil de montage en partant de l’œillet jusqu’à la courbure de la hampe, en réalisant un sous corps.

Fixez une touffe de Bucktail blanc après avoir retiré la bourre à la base des poils, en commençant par des enroulements un peu lâches, puis en augmentant la pression en allant vers l’œillet de l’hameçon. Cela permet de garder un alignement linéaire des poils, tout en les fixant solidement. Coupez l’excédent de poils.

Prélevez quelques fibres (3 à 5) de Kristal Flash Pearl par le milieu, que l’on rabat en arrière pour positionner la moitié des fibres sur les côtés supérieurs du Bucktail.

Découpez une bandelette de mousse entre 12 à 15 mm de large dans une feuille de mousse de 2 mm d’épaisseur. Coupez en biseau une extrémité de la bande, et la fixer solidement par le biseau.

Fixez un hackle de coq par le rachis après avoir retiré les premières fibres duveteuses, puis réalisez une boucle à dubbing. Remontez le fil de montage jusqu’à 2mm de l’œillet, réalisez une demi clé et laissez le file en attente.

Afin de réaliser la chenille à l’aide du Magic Tools, prélevez quelques fibres de Flashabou Pearl, Flashabou Argent, et de Kristal Flash Pearl.

Égalisez la mèche formée en coupant les deux extrémités, puis enroulez les fibres autour de la plus grosse cheville de bois de la version Magnum du Magic Tools.

Placez la cheville de bois sur la table du Magic Tools, maintenez bien le tout solidaire.

Coupez avec une lame de rasoir l’enroulement de fibres en suivant la rainure de la cheville.

Ensuite, avec un brin de fil solide, bloquez les fibres dans la fente de la table, puis les prélever avec la grande pince, et coupez le bout des fibres sortant de la pince.

Déposez une fine couche de poix sur les deux fils de la boucle à dubbing, puis positionnez les fibres dans la boucle.

Twistez la boucle assez fort, et enroulez la chenille jusqu’à environ 2 mm de l’œillet, fixez et coupez l’excédent.

Enroulez le hackle de coq jusqu’au même niveau que la chenille, à spires assez espacées (5 à 6 tours), fixez et coupez l’excédent.

Rabattre les fibres vers le bas, puis rabattre la bande de mousse juste avant l’œillet, en formant un petit bombé à l’arrière venant légèrement au dessus de la fixation de la queue en Bucktail, et fixez solidement par plusieurs tours de fil de montage.

Coupez la bande de mousse en laissant environ 1cm de mousse devant l’œillet. Retournez la tête pour finaliser la mouche par plusieurs demi-clés ou whip finish.

Rabattre la mousse vers l’avant et taillez en forme légèrement arrondie pour former la tête, qu’on laisse plus ou moins dépasser, selon son envie de pousser plus ou moins d’eau lors de l’animation.

Taillez les fibres de la chenille afin d’égaliser la longueur au niveau de la pointe de l’hameçon, et d’éliminer les fibres hirsutes.

La mouche est terminée.

Bon montage, et relâchez vos rêves.

Fiche de montage : le Stream’hair « Silly » Legs.

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Après avoir été destinataire de matériaux de montage de mouche par Patrick (Patpeche) du site Gobages, à savoir une chenille à longues fibres appelées Long Hair , j’avais carte blanche pour monter la mouche que je souhaitais.

Ayant une vrai passion pour la pêche des carnassiers à la mouche, ce streamer est directement inspiré de celui créé par Patpeche et mis en vidéo sur le site Gobages, et se voit greffer une queue en sililegs, apportant une vibration supplémentaire et complémentaire aux fibres de la chenille Long Hair, ainsi qu’une petite tête en chaînette de lavabo, pour pêcher un peu en dessous de la surface, tout en restant très facile à lancer.

Streamer idéal pour chercher les perches, bass et même les gros chevesnes.

Voici la fiche de montage que j’ai également transmis à Gobages, et que je partage ici.

Les matériaux :

– Hameçon : Tiemco 5262 taille N°4.

– Tête : Chaînette de lavabo (taille variable selon la taille d’hameçon et lestage désiré).

– Queue : Sililegs (Semperfli et Hareline)

– Corps : Long Hair Holographic de TEXTREME, du SC FLY SHOP.

– Fil de montage : Danville’s 210D Flat Waxed Nylon.

– Colle : Zap-A-Gap (cyanolite).

– Resine UV et lampe UV : Gulff Classic et Gulff

Montage :

Sur un hameçon pour streamer à tige longue, effectuez un sous corps en fil de montage sur l’ensemble de la hampe de l’hameçon, que l’on recouvre d’une fine couche de cyanolite afin de fixer définitivement le fil et éviter son glissement, puis fixer la petite chaînette de lavabo en dessous de la hampe, que l’on sécurise avec une petite goutte de cyanolite.

Juste avant la courbure de la hampe, fixez en leur milieu 5 Sililegs (ici, trois de couleur chartreuse paillettes or, et deux noires).

Les rabattre en arrière et fixez par plusieurs tours de soie de montage.

Ensuite, fixez le bout de la chenille Long Hair (Coloris UV Green), et amenez le fil de montage jusqu’à l’œillet de l’hameçon.

Enroulez la chenille en rabattant les fibres en arrière jusqu’à l’oeillet, et fixer par plusieurs tours de soie la chenille entre l’œillet et la chaînette, puis terminez par plusieurs demi-clés. Déposez une goutte de résine UV pour solidifier la tête, que l’on durcit avec une exposition à la lampe UV.

La mouche est terminée.

Bon montage, et relâchez vos rêves.

Pêche du brochet à la mouche en Irlande.

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À l’occasion de mon anniversaire en mars 2020, ma chère et tendre me faisait la surprise de convier ceux et celles à qui je tiens, et ainsi de m’offrir la possibilité de réaliser un souhait qui nageait dans mon bocal depuis longtemps : partir pêcher le brochet à la mouche en Irlande, en séjournant au lodge de Norbert, l’Ile Verte.

Le Covid étant passé par là, ce voyage n’a pu se faire qu’en mai 2023. Mais l’attente en valait vraiment le coup !

Au programme, 6 jours de pêche, rien que de pêche, au milieu de lacs et rivières splendides se trouvant autour de Killeshandra.

À mon arrivée au Lodge le lundi, j’ai été très bien accueilli. Il était un peu tard, mais Norbert m’a cuisiné un bon et copieux dîner. On a bien discuté, j’ai pris possession de ma chambre pour ce séjour, défait ma valise et préparé le matériel pour le lendemain.

Le Lodge est absolument dédié à la pêche, on respire pêche, on pense pêche, on rêve pêche, pas une pièce n’est sans rappeler la pêche (papier peint, décorations, jusqu’aux interrupteurs ornés d’un leurre !). Les photos aux murs mettent dans l’ambiance, avec une collection de gros brochets… Mais je n’en dévoilerai pas plus, il faut aller séjourner chez Norbert pour voir et comprendre…

Le Lodge de Norbert, L’Ile Verte.

Concernant la pêche, voici une journée type :

Après avoir pris le petit déjeuner, Norbert me donnait des points placés sur Google Maps, avec le lieu où stationner mon véhicule, comment accéder au lac, et les infos sur chaque lac (profil, profondeurs, type de spot, etc…) et les conseils pour les aborder. Ensuite, une fois le float tube, la pompe, les palmes, la glacière avec le déjeuner, et le matériel de pêche en place dans la voiture, direction le premier point GPS. Ensuite, j’étais libre de pêcher avec plusieurs choix possibles selon l’activité des poissons, parfois bien différente d’un lac à un autre.

J’ai pêché sans croiser le moindre pêcheur, ou presque (je n’ai croisé qu’un seul pêcheur durant mon séjour). Avec le repas du midi dans la glacière, je mangeais quand et où je voulais. Après la journée terminée, retour au Lodge pour le dîner, à 19h30, où je retrouvais les autres pêcheurs autour de la grande table en bois massif, pour partager un délicieux et copieux repas mijoté par le maître des lieux.

Repas du soir pour 5 convives !

L’occasion de partager nos journées, nos analyses, nos histoires de pêche, précédé ou suivi d’une Guinness.

Concernant le territoire de pêche, les lacs sont très souvent bordés de fonds mous, vaseux, riches en joncs, roseaux et nénuphars, avec une présence de saules s’avançant parfois pas mal au dessus de l’eau. Mais des zones caillouteuses sont aussi présentes, et intéressantes. Enfin, d’autres bordures sont tourbeuses.

Les rivières ont souvent des allures de rivière à truites, alternant des passages rapides et moins profonds, avec des lisses profonds aux innombrables contres- courants, constitués de nénuphars et autres roseaux. Il n’est pas rare que l’on accède à un lac connecté ou traversé par la rivière. Il m’est arrivé de me retrouver au milieu d’une éclosion de mouches de mai, de sulfures et autres trichopteres, avec des gobages, tout en prenant des brochets… le paradis du pêcheur à la mouche.

Concernant les poissons nageant dans ces lacs et rivières, on y trouve des rotengles, gardons, brèmes, perches, truites, et au sommet de la chaîne alimentaire, Sir Esox.

Les brochets sont superbes, d’une défense incroyable, ils ont les watts !

En rivière, obstacles et courant aidant, les brochets mettent à rude épreuve les cannes et freins des moulinets, sans toutefois sortir le backing. L’épuisette est une alliée dans ces conditions, pour permettre le décrochage de la mouche, le maintien dans l’eau du poisson pour une éventuelle photo, et une remise à l’eau sereine.

Pour autant, la pêche n’est pas facile. Certains lacs sont sans activités alors que ceux à côté sont productifs. Et inversement quelques jours plus tard. Un spot productif un jour ne l’est pas forcément le lendemain. L’intérêt du float tube prend tout son sens, afin d’être efficace en pêche comme en mobilité.

Si la densité de poisson est importante, c’est incontestable, toutes les tailles de brochet sont représentées, on ne sait jamais quand une Big Mama viendra taper dans le streamer et arracher la soie des mains !

Quelques photos de brochets pris durant mon séjour. Ayant pêché seul hormis le dernier jour, le cadrage ne met pas en valeur les poissons, mais croyez moi, ils sont superbes !

Le plus gros de mon séjour, 1,01 mètre de puissance pure.
Une prise… improbable !

Ce voyage de pêche a été très enrichissant, à tous points de vue, et il m’a permis de comprendre beaucoup de choses sur la pêche de ce poisson à la mouche. Je reviendrai rendre visite à Norbert, passer quelques jours au Lodge, c’est certain.

Remerciements : à ma chère et tendre, Séverine, sans qui rien n’aurait commencé. À ma famille, ma belle famille, mes amis-es, pour leur générosité ayant rendu ce voyage possible. À Norbert, pour ses conseils, sa disponibilité, sa franchise, sa cuisine, sa gentillesse, et ses connaissances sur la pêche à la mouche et le territoire de pêche qui entour le Lodge.

Happy Birthday ManOfTheLake

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Voilà 40 ans que mon meilleur ami est né, début avril 82, et que de souvenirs depuis toutes ces années, que nous avons pu nous remémorer avec d’autres copains de notre berry natal.

Pour cette occasion, j’ai voulu offrir à mon ami moucheur un petit peu de ce que j’arrive modestement à monter afin qu’il puisse attaquer la saison à venir dans les meilleures conditions. Voici en image le contenu d’une boîte magique qui ne demande qu’à être ouverte pour présenter son contenu aux Bass, brochets, et autres poissons gloutons.

Et quand on réalise ces petits bonbons pour un ami, le plaisir n’en est que plus grand.

Un peu de mousse et de plume.
Et du poils bien tassé.
Souris des villes
Souris des champs

Un joyeux anniversaire mon ami 😉😘

Deer Hair Bugs, pour Bass et Brochets

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Depuis mes débuts dans la pêche à la mouche, j’ai eu l’occasion de croiser le fer (de l’hameçon) avec plusieurs espèces de poissons d’eau douce, principalement de France.

Et je dois dire que, naturellement, des préférences se sont créées concernant les poissons que je préfère pêcher. A mes yeux, tous les poissons méritent le même respect, il n’y en a pas un supérieur à l’autre. Mais lorsqu’il s’agit de les pêcher, certains suscitent plus d’excitations, un degré de plus sur l’échelle de la passion.

Cette préférence multifactorielle prend en compte le comportement du poisson, les stratégies pour le capturer, les mouches à utiliser, le combat que livre le poisson, et le plaisir à monter les mouches qui y sont dédiées.

Je me suis pris de passion pour la pêche à la mouche du Black Bass et du brochet. J’aime aller chercher les belles farios des Gaves, les ombres lorsque cela m’est permis, la perche, le chevesne et autres poissons blancs, sans parler de la carpe… Mais à la mouche, ces deux carnassiers sont un cran au dessus.

La pêche de surface étant pour moi le summum de cette pêche, ce sont les mouches en poils creux de cervidés qui m’ont totalement piqué.

À chaque montage j’apprends, je m’améliore, et je m’émerveille de ce beau Bass bug qui se libère des mors de mon étau. Et je m’imagine l’instant où un Bass perce la surface en aspirant cette mouche, la canne qui plie…

Quelques illustrations de mes derniers montages.

Bass et carpe… à la mouche.

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Sortie Bass en ce mois d’août qui se terminera en sortie carpe.
Tôt le matin, la fraîcheur permet encore d’espérer faire bouger un Bass dans cet étang sur-pêché. Après avoir bien peigné les berce et les herbiers, j’ai réussi à faire bouger un petit jeune sur un Popper.

Mais le soleil chauffant vite, plus rien. Des suivis, mais aucune agressivité, peu importe la mouche.


Et en fin de matinée, quelques carpes se sont mises à gober dans une zone ombragée où le vent avait poussé quelques débris de surface. Une petite sauterelle présentée délicatement sur la trajectoire supposée de la carpe, et hop ! Fish On (comme dirait un certain Cyril Chauquet 😉) !

Le combat s’engage, la Epic 888 plie parfaitement, et après quelques coups de tête, j’échoue cette belle miroir sur un tapis d’herbe grasse et épaisse.

Matinée parfaite pour moi, et première carpe à la mouche !

Deer Hair Bass Flies

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Après une (trop) longue pause dans ma pratique de montage de mouche, et surtout dans celle des bugs pour le Black Bass, j’ai enfin retrouvé le chemin de l’étau.

Alors je suis loin de maîtriser le sujet, mais je m’y plonge vraiment à fond, la pêche de l’achigan à grande bouche devient petit à petit ma pratique numéro une.

Je partage ainsi mes deux dernières créations, en m’inspirant de deux livres majeurs ( Deer Hair Flies de Tim Jacobs et Super Bass Flies de Pat Cohen) dans ce milieu si confidentiel en France qu’est le Bass à la mouche, ainsi que des réalisations de haute couture du maître français, Jacques Bordenave.

Je commence à mieux tasser les touffes de poils de cervidés, il va falloir que je travaille dur sur la répartition homogène et symétrique de ces pincées de poils colorés.

Ouverture sur l’Ossau

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L’ouverture de la pêche de la truite marque souvent le début d’une nouvelle saison de pêche, le moment tant attendu pour ressortir les cannes, retrouver la rivière, le bruit de l’eau qui gronde, l’odeur de mousse des sous-bois, l’ail des ours selon les secteurs est de sortie, bref, c’est le moment de renouer les liens avec la nature.

Et ce 15 mars 2021, j’ai fait mon ouverture décalé sur le Gave d’Ossau. Gave que je n’avait pas pêcher depuis deux ou trois ans.

Le niveau est parfait, l’eau est magnifique, limpide, le Gave est superbe.

Après une bonne demi heure d’observation sur un pool où les belles se calent contre la bordure protégée par des arbres, je ne vois pas de gobage. Quelques éphémères se laissent portés à la surface, mais trop nombreux pour déclencher des Gobages en series.

Le pool sur lequel je déclencherai le seul gobage… que je manquerai au ferrage…

Cependant, n’ayant pas prévu de pêcher en noyée, je monte sur ma pointe une petite mouche imitant un éphémère de manière générale, en me calquant sur les couleurs des rares insectes observés. Cette mouche en CDC montée par mes soins est un modèle de Marc Petitjean.

Après avoir remonté la moitié du pool en pêchant les bordures, je parviens à faire monter une truite sur ma mouche sèche. Mais le gobage survient quand ma main sensée tenir la soie démêle cette dernière qui a pris le courant et s’est coincée à l’arrière de mon gilet… le ferrage est foireux et la touche est manquée !

La réalité de plusieurs mois sans pratique réelle se paye cash avec ces poissons sauvages ! Mais l’adrénaline que ce gobage a généré dans mon organisme me réconforte énormément.

Enfin, j’arrive sur le secteur final de ma sortie, qui, à ma grande surprise, à complètement changé de visage. Les crues successives, les chutes de blocs rocheux, ont complètement modifiées les spots auparavant difficiles hébergeant des truites sauvages de tailles plutôt importantes.

Le spot méconnaissable

Je tente malgré tout quelques dérives bien menées, en vain. Les nombreux contre courants sont difficiles à pêcher, une soie plus grosse et coulante permettrait de pêcher au streamer. Je prend note pour la prochaine fois 😊.

Cette première sortie truite de l’année touche à sa fin, je suis parfaitement détendu, le curseur du bonheur est remonté très haut malgré ce loupé me faisant manquer ma première truite, et, comment à chaque fois, mon esprit s’est déjà projeté sur ma prochaine sortie de pêche à la mouche.