Happy Birthday ManOfTheLake

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Voilà 40 ans que mon meilleur ami est né, début avril 82, et que de souvenirs depuis toutes ces années, que nous avons pu nous remémorer avec d’autres copains de notre berry natal.

Pour cette occasion, j’ai voulu offrir à mon ami moucheur un petit peu de ce que j’arrive modestement à monter afin qu’il puisse attaquer la saison à venir dans les meilleures conditions. Voici en image le contenu d’une boîte magique qui ne demande qu’à être ouverte pour présenter son contenu aux Bass, brochets, et autres poissons gloutons.

Et quand on réalise ces petits bonbons pour un ami, le plaisir n’en est que plus grand.

Un peu de mousse et de plume.
Et du poils bien tassé.
Souris des villes
Souris des champs

Un joyeux anniversaire mon ami 😉😘

Deer Hair Bugs, pour Bass et Brochets

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Depuis mes débuts dans la pêche à la mouche, j’ai eu l’occasion de croiser le fer (de l’hameçon) avec plusieurs espèces de poissons d’eau douce, principalement de France.

Et je dois dire que, naturellement, des préférences se sont créées concernant les poissons que je préfère pêcher. A mes yeux, tous les poissons méritent le même respect, il n’y en a pas un supérieur à l’autre. Mais lorsqu’il s’agit de les pêcher, certains suscitent plus d’excitations, un degré de plus sur l’échelle de la passion.

Cette préférence multifactorielle prend en compte le comportement du poisson, les stratégies pour le capturer, les mouches à utiliser, le combat que livre le poisson, et le plaisir à monter les mouches qui y sont dédiées.

Je me suis pris de passion pour la pêche à la mouche du Black Bass et du brochet. J’aime aller chercher les belles farios des Gaves, les ombres lorsque cela m’est permis, la perche, le chevesne et autres poissons blancs, sans parler de la carpe… Mais à la mouche, ces deux carnassiers sont un cran au dessus.

La pêche de surface étant pour moi le summum de cette pêche, ce sont les mouches en poils creux de cervidés qui m’ont totalement piqué.

À chaque montage j’apprends, je m’améliore, et je m’émerveille de ce beau Bass bug qui se libère des mors de mon étau. Et je m’imagine l’instant où un Bass perce la surface en aspirant cette mouche, la canne qui plie…

Quelques illustrations de mes derniers montages.

Deer Hair Bass Flies

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Après une (trop) longue pause dans ma pratique de montage de mouche, et surtout dans celle des bugs pour le Black Bass, j’ai enfin retrouvé le chemin de l’étau.

Alors je suis loin de maîtriser le sujet, mais je m’y plonge vraiment à fond, la pêche de l’achigan à grande bouche devient petit à petit ma pratique numéro une.

Je partage ainsi mes deux dernières créations, en m’inspirant de deux livres majeurs ( Deer Hair Flies de Tim Jacobs et Super Bass Flies de Pat Cohen) dans ce milieu si confidentiel en France qu’est le Bass à la mouche, ainsi que des réalisations de haute couture du maître français, Jacques Bordenave.

Je commence à mieux tasser les touffes de poils de cervidés, il va falloir que je travaille dur sur la répartition homogène et symétrique de ces pincées de poils colorés.

Blackbass, mouches et camaraderie.


Fin août, Julien, Richard, Jean Marc et moi nous retrouvons au bord de l’eau, plus précisément sur les berges d’un joli réservoir à l’eau cristalline et aux herbiers denses.

Une fois de plus, le partage d’un bon moment de camaraderie est toujours générateur de bons souvenirs, que l’on se remémorera avec plaisirs le moment venu.

Ce réservoir, nous le connaissons pour y avoir déjà pêcher l’année passée à la même époque. Et de cette première expérience, nous avions appris, à nos dépens, que pour faire du gros Bass, il fallait pêcher avec des mouches qui brassent de l’eau.

Les plus petits se font prendre assez vite avec une mouche de type worm et petits poppers.

Finalement, le premier gros blackbass est pris par Jean Marc, le maître des lieux.

Juju et moi arrivons à faire monter quelques petits et moyens Bass, mais on remarque que si un gros Bass est dans le secteur, les plus petits cessent la chasse engagée contre notre mouche, par peur de se faire bouffer une fois pendus à notre hameçon.

Juju se fait casser sa pointe justement par un big one qui a engamé le petit Bass piqué au bout de sa ligne.

Puis c’est au tour de Richard, qui pique un moyen et pour lequel, arrivé à deux ou trois mètres du bord, se fait gober par un très gros Bass. Dans l’action, le gros Bass se pique aussi sur la mouche ! Le combat est… original, et d’une mouche, il nous fait deux poissons, dont le plus gros de la journée !

Pendant ce temps là, Jean Marc est en mode compétition, et il enchaîne Bass sur Bass.

Juju se défend bien aussi, et nous sort quelques jolis poissons au popper.

De mon côté, je m’obstine à vouloir sortir un très gros, mais rien n’y fait, même avec des mouches à brochet.

Finalement, avec un gros popper en mousse, je parviens à énerver un gros blackbass qui me livre un superbe combat tout en force. Juju m’assiste pour le mettre à l’épuisette, et ce n’est pas superflu vu la taille du poisson !

La journée touche déjà à sa fin, encore un excellent moment passé au bord de l’eau entre copains, avec une bonne bouffe faite de grillades et de salades, et de « bibite fresche » !

Merci à Jean Marc pour nous avoir une fois de plus ouvert les portes de se petit coin de paradis halieutique.

Black Bass Session


Avec l’ami Julien (ManOfTheLake), nous avons pu accéder à un petit lac perdu au milieu d’une forêt du sud ouest, grâce à Jean Marc, président dynamique d’un club de pêcheur à la mouche. 

En cette belle journée d’août, malgré les petits 10 degrés au matin, nous nous sommes bien amusés à pêcher ces black bass, qui nous ont donné du fil à retordre pour comprendre ce qu’ils voulaient !


Le début de journée à été difficile, notamment pour trouver la pêche. Mais le soleil chauffant l’eau, les poissons se sont mis en activités progressivement. 


Cependant, il nous aura fallu vivre une expérience incroyable pour comprendre ce que les gros black bass voulaient :

Alors que je venais de monter un streamer tricolore en marabout et que je le faisais s’animer au dessus du fond, un petit achigan d’une dizaine de centimètres se jette dessus, c’est la touche. Je le ramène vite vers moi. À mes pieds, posé au fond de l’eau à un mètre de la berge, un gros black bass me regarde depuis 30 minutes dans mon action. Il se moque royalement de mes mouches… Lorsque le petit BB arrive à son niveau, en un éclair, le gros black bass a englouti le petit toujours pendu à mon hameçon, et a commencé à prendre le large ! J’ai tenté de freiner sa course, en vain, ma pointe en 22 centièmes a lâché nette !!! Et il a disparu avec mon petit BB et mon streamer !!!

Le ton était donné, les gros poissons voulaient du gros streamer.

Après avoir décroché deux beaux poissons dans les herbiers, j’en pique un avec un beau plumeau de 15cm… mais ma pointe, passée à 25 centièmes, casse au ferrage ! Je devient fou… 

Aux grands maux, les grands remèdes : je monte une pointe en fluoro de 60 centièmes !

Je remets une autre grosse mouche, je relance dans le même axe le long de l’arbre couche dans l’eau, trois animations, pendu !!! Le combat est intense et violent, mais mon montage costaud ne fait qu’un plis de ce très beau black bass, et il est au sec ! 


Nous somme plus que ravis !

Pour la fin de journée, on repasse en mode surface avec des poppers en cervidé, et Julien enchaîne plusieurs jolis poissons dans le gabarit 30cm. On s’éclate !!!



À cette occasion, j’ai pleinement pu tester ma canne St Croix Mojo Bass Fly, 7’11 soir de #8, qui est une excellente canne à mouche, me permettant de lancer à une vingtaine de mètres un gros popper en cervidé ou un joli streamer lesté en lapin et marabout. 

Le plaisir au combat est excellent, et lorsqu’il faut sortir les muscles pour brider un beau poisson, elle ne bronche pas !


La journée touche à sa fin, et nous retournons dans nos chaumières la tête pleine de souvenirs partagés entre amis.

Merci Jean Marc pour avoir rendu cette journée possible.

St Croix Mojo Bass Fly


Début janvier 2016, un ami moucheur me fait part d’une nouveauté qui doit pointer le bout de son scion sur le marché de la canne à mouche : St Croix, marque emblématique de canne à pêche outre atlantique, sort un modèle spécialement dédié à la traque du blackbass à la mouche, sur la lancé de SAGE avec sa série de cannes BASS II.

Il s’agit de la Mojo Bass Fly, issue de la gamme Mojo Bass, constituée de trois cannes de même longueur, en 7’11, pour soie de #7, #8, #9, en deux brins.

Aussitôt la nouvelle connue, je fonce sur le web pour tenter d’en savoir plus. Forcement, rien sur les sites français, mais quelques infos et premiers retours sur les pages web US et canadiennes. Ca a l’air d’être du tout bon !

Le prix tout d’abord, $ 149. Donc en calculant le prix en €uros, avec la marge de l’importateur et celui du revendeur, la barre des 200€ ne devrait pas être dépassée. Un point positif en plus, car la SAGE Bass II tourne dans la gamme des 600€.

Après plusieurs prises de contact, je passe commande auprès de la Maison de la Mouche, à Paris, en commandant celle en soie de #8 pour moi, et en soie de #9 pour l’ami Julien, qui l’utilisera également pour le brochet.

Prix de vente TTC : 199€.

Très rapidement, les cannes sont disponibles en boutique, et c’est avec l’excitation d’un gosse qui vient d’avoir un nouveau jouet, que je me cale une sortie Black Bass pour tester cette #8.

Ce jour là, le coup de froid qui touche la France ne favorise pas l’activité du poisson, et c’est sans aucune touche que je rentre dans mes pénates.

Néanmoins, j’ai pu tester la canne avec beaucoup de plaisir à lancer des poppers en poils de cervidé, et des streamers lestés de plus grande taille, jusqu’à H2. La canne est légère, puissante, elle travaille dans un premier temps sur le premier tiers, mais on sent qu’elle est prête à plier bien plus loin sur un gros poisson. C’est bluffant de pêcher avec une soie de #8 qui laisse l’impression d’une soie de #5.

Côté cosmétique, je la trouve superbe, mais ceci est très subjectif !

Vivement qu’un beau Bass la fasse plier !

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La canne sur sa housse individuelle

Le porte moulinet

Le porte moulinet

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Je reviendrai sur cette canne durant la saison, après plusieurs sorties, afin d’affiner le descriptif de cette canne St Croix Mojo Bass Fly.

Coup du soir, Espoir !!!


En cette belle journée d’avril, je me décide finalement à aller faire un tour au bord de l’eau. Pour ces deux jours de repos à la campagne, j’ai calé dans le fond du coffre ma St Croix Imperial Fly en neuf pieds soie de cinq. Ne sachant pas si la température de l’eau a suffisamment augmenté ces derniers temps pour un éventuel début de période de reproduction chez notre cher Monsieur Black Bass, je me suis donc alléger au maximum, et je me suis donc mis en mode « rotengle en surface ».

Le vent est finalement assez fort, et il m’est impossible de voir la moindre activité en surface. pas top, mais qu’importe, je suis à la pêche !

La règlementation étant particulière sur ce plan d’eau publique, il est possible donc de pêcher l’achigan du 1er avril au 30 avril, avant de laisser place à la période des amours du 1er mai jusqu’au 31 juin.

Après avoir visité les habituelles zones de reproduction, aucun bass ne se trouvent sur les nids. Je coupe ma pointe en 12 centièmes plutôt typée truite en rivière pour mettre une pointe en 4 X en fluorocarbone d’une quarantaine de centimètres. J’y noue un petit streamer en marabout noir et hackle grizzli, et je commence ma prospection,

Au bout d’une petite demi-heure, un premier petit bass croque mon streamer, que je remet à l’eau immédiatement. Les yeux sont normaux, tout est normal.

J’arrive sur un autre spot, je commence à nouveau à peigner la zone, et je manque coup sur coup trois semblant de touches, pas franches. J’insiste et je fini par piquer… une belle branche morte d’un saule. Voyant parfaitement ma mouche, je grimpe dans l’arbre, je coupe proprement avec la scie de mon inséparable couteau Suisse cette branche, et je parvient à le récupérer.

C’était moins une, mais j’ai pu sauver mon seul streamer légèrement lesté que je puisse lancer efficacement avec ma soie de 5.

Je continue à longer le bord de l’eau, lorsque j’aperçois, dans une petite percé d’un dédale de branches, un beau Black Bass, à l’affut.

Impossible d’effectuer un faux lancé pour bien présenter la mouche, j’opte pour un lancer un arbalète, qui me permet de faire tomber ma mouche à quelques centimètres du bass. Ce dernier se décale, s’approche, puis attaque ce petit leurre parfaitement présenté, il est pendu !

Là commence un combat comme je n’en n’aie jamais vécu  !!! Je bride à mort le poisson pour ne pas qu’il gagne de terrain, il n’y en a pas ! Il parvient à partir à gauche alors que la St Croix est pliées en deux et qu’elle travaille bien sur toute la longueur du blanck. Le frein de mon Vosseler DC2 est parfaitement bien réglé, mais le bass se loge dans un amas de branche.

Pas le choix, j’ôte rapidement mes chaussures, mes chaussettes, je retrousse comme je peux mon pantalon et j’entre dans l’eau. J’ai l’impression d’être Tom Sawyer, les pieds dans les débris végétaux, en train de tout faire pour capturer ce poisson, et le remettre à l’eau aussitôt.

J’attrape ce fagot de branches, je libère le Bass, et le rodéo continue ! Finalement, je parviens à le faire passer une fois devant moi, et je réussi à l’attraper par la bouche !

Black Bass pris dans une trouée de branches

Black Bass pris dans une trouée de branches

C’est un magnifique Black Bass, qui n’est pas encore concentré sur sa période de reproduction,  et qui affiche une taille d’environ 50 centimètres. Excellent !!!

Une fois remis à l’eau, je me fais un petit bain de pieds à l’eau de l’étang, et je reprends ma marche, le sourire aux lèvres.

Remise à l'eau.

Remise à l’eau.

Le temps s’est déjà bien écoulé, il me faut partir, mais finalement, mon petit coup du soir a été parfait !

Vivement début juillet que je puisse retourner sur ce plan d’eau pour tenter une approche plus en surface.

Baby blackbass, streamer et grenouilles vertes.


Enfin. C’est possible. La chaleur est là, les bass ont terminé de s’envoyer en l’air pour assurer leur progéniture, je vais enfin pouvoir aller les taquiner un peu avec ma soie de 7.

Et ça tombe bien, je suis dans mon Berry natal pour trois jours, et ce petit étang de Brenne     n’attend plus que moi !

J’embarque pour la journée mon père qui me servira de témoin si, on ne sait jamais, je devais ferrer un blackbass qui aurait voulu être plus gros que le boeuf…

La journée commence par un passage éclair à la supérette du coin pour acheter quelques bricoles à manger : jambon supérieur, pain, abricots, le reste étant déjà dans la glacière bien au frais !

Ah oui, petite précision, il pleut depuis la veille au soir, et la journée ne s’annonce donc pas optimale pour apprécier short et t-shirt… et j’ai oublié ma veste de pluie à la maison… Après tout, nous ne sommes pas en sucre ! Pas de fonte en vue !

Je commence par observer la surface lisse perturbée par les averses qui se suivent et qui se ressemblent. Ca saute ici et là, mais rien de bien folichon. Je sais que cet étang est bien habité par la communauté achigan, mais je sais aussi que la majorité de cette population à grande bouche est représentée par de très nombreux juvéniles, ne laissant la place qu’à de rares sujets dépassant les trente centimètres.

Peut importe, l’essentiel est de passer un bon moment au bord de l’eau, en bonne compagnie.

La matinée se déroule tel mon bas de ligne, sous la pluie. Si les blackbass sont actifs, il n’en demeure pas moins qu’ils sont tous des gosses affamés se jetant en bande sur mon streamer. Mais un poisson étant sacré, sans considération de taille, il me procure bien du plaisir, sous l’oeil ravi de mon cher papa.

Après le casse croute réconfortant, le soleil prend enfin le relais et je monte ma soie flottante, pour tenter une approche plus en surface.

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Hélas, rien n’y fait, seuls les juvéniles sautent sur mes imitations comme une buse sur un mulot.

Concentré au maximum !

Concentré au maximum !

Je change de streamer pour une version casqué afin de descendre un peu plus profond, je sors un peu de soie, puis dépose en bordure ma mouche afin que les fibres de plume de marabout se gorgent d’eau pour couler. A l’impact, la mouche ne coule pas, et commence juste à piquer du casque. Soudainement, alors que j’étais en train de soulever le scion pour relancer, une aspiration importante se produit sous mon streamer, suivi d’un léger saut hors de l’eau. Ferrage réflexe, pendu !

Le combat se déroule en bordure, dans la jungle aquatique composée de plaques entières de myriophilles. Je sais qu’il est plus gros que les autres de la matinée, et je suis assez content d’observer qu’il fait partie des rares sujets de plus de 30 centimètres.

Joli petit blackbass

Joli petit blackbass

Petite photo et retour à la maison pour ce sujet magnifiquement coloré.

La suite de l’après midi sera plus difficile et presque sans touche, hormis les pin’s surdensitaires, le soleil devenant un véritable chalumeau pour mes avant bras et mes mollets, et certainement pour les poissons également ! Enfin, sauf pour les grenouilles qui nous ont offerte un splendide opéra rock… à leur manière.

L'une des Castafiore de l'étang.

L’une des Castafiore de l’étang.

Sur le chemin du retour, c’est vers les bières fraiches du frigo que notre esprit ramolli par le soleil était tourné, avec la ferme intention d’y revenir, mais avec une seconde canne, pour initier mon père qui se laisserait bien tenter par ce virus qu’est la pêche à la mouche.

Black Bass en série.


J’ai eu l’occasion de retourner sur l’étang où j’avais pris mon Black Bass de 42cm en début de saison avec ma toute nouvelle canne en soie de 7.

Le plan d’eau a bien changé car le niveau est un plus bas à cause du manque d’eau, les herbiers sont bien présents par groupements disséminés ça et là.

J’observe de nombreuses chasses éclatées un peu partout, sur le bord comme en pleine eau. Ce plan d’eau est peu profond, c’est un plateau de 60 à 80 cm de profondeur, avec 1,50 m sur les bordures les plus dégagées.

J’attaque directement au streamer, le même qui m’a tant réussi sur le réservoir à truite où j’avais fait carton-plein.

1er étape : lancer

1er étape : lancer

2nd étape : animation puis ferrage !

2nd étape : animation puis ferrage !

Le résultat d'un combat bien mené.

Le résultat d’un combat bien mené.

La remise à l'eau.

La remise à l’eau.

Ma stratégie : lancer tout simplement mon streamer au milieu de la chasse ! Et à chaque fois, un achigan était au bout de la ligne !

J’ai enchainé pendant  plusieurs heures les touches, pas toutes concrétisées, sur des poissons certes pas très gros, puisque appartenant à la tranche des 12/17 centimètres, mais je me suis bien éclaté ! Je précise que toutes mes mouches et streamer sont montés sur des hameçons sans ardillon ou ardillons écrasés, donc le retour à l’eau du poisson est instantané.

Ensuite, le reste de la journée, j’ai cherché en vain les plus gros « grandes bouches », en entrant dans l’eau assez loin du bord, mais mon plus joli sera un bien combatif black bass de 25 centimètres environ, et c’est déjà pas mal vu la population de « petits » omniprésents.

Le plus beau de la journée.

Le plus beau de la journée.

En fin de journée, j’ai fais la connaissance d’un membre de la fédération de pêche très sympathique, qui m’a tout d’abord informé que le wading était interdit… mais que le panneautage n’était pas encore en place, ouf ! Mais surtout, il m’a expliqué que ce plan d’eau était un formidable outil pour lui car, étant également animateur pour la fédé, il l’utilisait pour organiser des journées d’initiation à la pêche aux leurres, en faisant par la même occasion, passer le message de l’importance de relâcher ses rêves…

En wading, qui est interdit. A ne pas faire !

En wading, qui est interdit. A ne pas faire !

De qu’elle fédération allez vous vous demander ? Et bien de la fédération 36, qui vraisemblablement a décidé de rattraper le retard pour faire bouger les choses dans le bon sens. Le chemin est long, mais la ligne est lancée.

Quand la soie de #7 est de sortie.


Depuis plusieurs jours, la pluie ne cesse de tomber sur la France. Et qui dit pluie, dit augmentation du niveau des eaux, et donc pêche à la mouche à vue compliquée.

Je fais le bilan des rivières Berrichonnes autour de chez moi, rien. Aucune n’est pêchable, c’est du chocolat au lait qui coule un peu partout ! Mais étant amateur de thé, je suis plutôt à la recherche du coin de pêche où, à défaut de pêcher dans une eau cristalline, la turbidité ne soit pas trop importante.

J’ai en mémoire un étang peu profond, dont la visibilité ne dépasse pas les 40cm, mais franchement, ce n’est pas le moment de faire la fine bouche, d’autant que, il y a deux ans, j’avais réussi à y pêcher trois black-bass aux leurres.

Je prends donc la route vers ce plan d’eau, en espérant que l’ouverture récente du carnassier ne va pas encombrer le coin de « bouchonneur »…

Il est 08h00 du matin, les seuls « bouchonneurs » sont tous les uns sur les autres, bien loin de mon terrain de jeu !

Mais aussitôt sortie de la voiture, j’entends un bruit, que dis-je, un vrai ramdam !!! J’ai l’impression qu’un concours de plongeons s’est improvisé sur les berges des étangs alentours ! Mais chose étrange, je ne vois rien… Bref, je parts en direction de l’étang visé, et chemin faisant, je tombe nez à nez avec les plongeurs du jour.

Explosif !!!

Explosif !!!

Les carpes en folies

Les carpes en folies

Ce n’est pas un concours de plongeons, c’est tout simplement une des plus belles choses que la nature nous offre : les carpes ont commencé leur reproduction, et les belles sont complètement folles, insouciantes, à se rouler les unes sur les autres à ras la berge dans 30 centimètres d’eau ! Un spectacle magique !!!

C'est la fête !

C’est la fête !

Un petit câlin d'écailles.

Un petit câlin d’écailles.

Je continue mon chemin, j’arrive sur le bord du tant espéré étang, l’eau est assez claire, et surtout, la règlementation à évolué, on peut désormais pêcher à toutes les techniques, mais surtout, en NO KILL INTEGRAL !!!

Je cours vers la voiture, gilet, cuissardes, lunettes polarisantes, béret, la St Croix Impérial Fly 9’ #7 avec le Ross Reel, et hop ! C’est partie !

Un petit coin de nature.

Un petit coin de nature.

La prospection est assez rapide, car les spots sont nombreux. La profondeur étant faible, j’utilise un streamer non plombé en marabout noir, cerclé d’un hackle grizzly et de tinsel mirage. Une petite activité de surface, je lance, boum, pendu ! Un beau, très beau gardon,  avec un ventre bien rond, certainement une femelle en attente de la fraie.

Je rentre dans l’eau, je sors la soie, je shoot, deux trois animations, je perçois un léger remous sous l’eau, suivit instantanément d’une résistance dans la canne. Ferrage en règle, c’est assez lourd, bien nerveux, je reprends la soie pour poursuivre le combat avec le moulinet, et hop ! Une belle chandelle !!! Et confirmation, c’est un superbe black-bass !  Je le ramène doucement vers moi, le premier passage près de l’épuisette est le bon, il est au fond du filet !!!

Dans la toile

Dans la toile

42 cm de puissance !

42 cm de puissance !

Retour dans son élément.

Retour dans son élément.

L’avantage de monter ses mouches sur des hameçons avec des ardillons écrasés, c’est que le décrochage est instantané. Je sors mon mètre ruban, et ce magnifique poisson mesure 42 cm tout rond ! Je suis heureux ! Je remets à l’eau mon copain de jeux, en lui souhaitant une période de reproduction prolifique, car si le soleil ne reste pas planqué derrière les nuages encore trop longtemps, ça ne devrait plus tarder !!!

Par la suite, je ferais encore un gardon bien goulu qui gobera un spent bien trop gros pour lui !

L’aiguille tourne trop vite, il est l’heure de rentrer, je laisse les carpes à leurs amours, en espérant revenir dès la fraie des achigans terminée, pour les tenter au popper !!!

P.S.: Les polémiques sur la pêche du Black-Bass à cette période de l’année en France sont récurrentes. Alors pour ce poisson, aucun problème, il n’était pas sur un nid, l’eau est encore froide malgré la faible profondeur des lieux, surtout avec les pluies importantes de ces dernières semaines, et avec des températures nocturnes oscillant entre 2 et 4°C.