La Kupa, joyau de Croatie.


Un voyage de pêche nous transporte dès le début des préparatifs. Que dis-je : dès que l’on pense pêche, on est déjà en train de voyager ! Cependant, lorsque ce voyage nous fait traverser les frontières, l’atmosphère qui s’en dégage est différente. C’est un pas de plus vers l’aventure, la découverte d’un nouveau pays, une nouvelle langue, de nouvelles rivières… Beaucoup d’éléments changent.

Certes, une truite ou un ombre restent ce qu’ils sont, même si la taille ou encore la robe peuvent changer, mais de manière terre à terre, un poisson reste un poisson. Néanmoins, pêcher d’autres eaux est toujours intéressant, enrichissant, d’autant plus si la population est, dirons nous, plus que généreuse !

En mai 2016, mon ami Richard est allé à la découverte d’un coin de paradis pour le pêcheur à la mouche (mais pas que), judicieusement aiguillé par Mathieu, un ami franco/italien, fin pêcheur/baroudeur à la mouche également.

A la vue de ces paysages magnifiques, je m’étais dis que si l’opportunité d’y aller se présentait dans le futur, je me devais de ne pas la rater…

Mai 2017. Richard me propose de l’accompagner avec son fils Robert et un ami, Patrick, pêcher la fameuse rivière Croate qu’ils ont pêché l’année passée, la Kupa, durant la troisième semaine de mai. Immédiatement, ça bouillonne dans ma tête !

Rapidement, la décision est prise, j’accepte la proposition. Destination Osilnica, petit village Slovène se trouvant à la frontière slovèno/croate. C’est là que nous resterons pour l’hébergement, la Kupa se trouvant à moins de cinq minutes en voiture…

Dimanche 21 mai, 03h00 du matin.

Je suis prêt, j’ai réussi à dormir un peu, l’excitation est palpable, Richard, Robert et Patrick n’ont pratiquement pas fermé l’oeil de la nuit. Les sacs sont chargés, le moteur démarre, je suis au volant, le GPS prévoit notre arrivée à Osilnica pour 18h00, soit environ 1650 km de route à parcourir. Les premières blagues fusent déjà, l’ambiance est au rendez-vous !

La B3F Team La B3F Team

Durant ces plus de 15 heures de route, je ne peux relater dans cet article le nombre de conneries que nous avons pu sortir. Par contre, quand c’est notre pays voisin, l’Italie, qui nous donne généreusement de quoi rire, nous ne refusons pas ! A hauteur de Venise, nous nous arrêtons sur une aire de repos pour vider nos vessies et nous rafraîchir un peu, car la température est de plus de 25 degrés. Dans la boutique de la station, immédiatement à l’entrée, nous nous retrouvons devant deux grands réfrigérateurs remplis de boissons fraîches… mais en italien, rafraîchissement s’écrit « BIBITE FRESCHE »… Il ne nous en faut pas plus pour que cela devienne notre cri de ralliement : BIBIIITE !!!

Bibite fresche = rafraichissement Bibite fresche = rafraîchissement

A hauteur de Rijeka, en Croatie, la tension monte. L’année dernière, Richard conduisait et était assisté de Robert et Patrick. Ils ont tourné en rond pendant de longues minutes pour trouver la bonne route, avec un GPS qui répétait en boucle  » Faites demi tour, dès que possible. Faites demi tour, dès que possible… » Le fou rire l’emporte et je ne manque pas la bonne sortie du premier coup, ouf !

Les rires reprennent encore plus forts, et notre destination n’en est que plus proche.

C’est finalement vers 20h00 que nous arrivons à destination. Nous sommes accueillis à l’hôtel KOVAC par Simon et sa femme, nous prenons place dans nos chambres respectives, je partagerais la mienne avec Patrick… Ou punaise !!!

L'hotel Kovac L’hotel Kovac

21h16, la première « bibite fresche » est servie et nous trinquons à notre semaine de pêche à venir ! La météo semble être plutôt bonne pour les jours prochains. Vivement demain !

Bibiiite !

Lundi 22 mai.Nous nous retrouvons au petit déjeuner, gargantuesque, et nous décidons d’aller pêcher sur la Kupa. Cette rivière naissant d’une résurgence karstique de plus de 150 mètres de profondeur, en plein parc national de Risnjak en Croatie, est une pépite de la nature. Ici, le ton est clair et sans ambiguïté, nous sommes sur le territoire des ours, des loups et des lynx. De grands et magnifiques cerfs font aussi partie des habitants du parc national. Si les loups restent à bonne distance de l’homme, les ours vivent ici, et la prudence est de mise. Un ours seul, s’il vous sent ou vous entend, préférera vous contourner. Si vous vous retrouvez avec un ourson et que sa maman n’est pas loin… c’est la situation la plus dangereuse. Mieux vaut fuir que périr…

Les permis achetés et les entrées du parc national payées, nous prenons la route pour nous rendre directement sur la rive droite de la Kupa. Passage de la frontière entre la Slovénie où nous résidons et la Croatie où nous pêchons, avec vérification des cartes d’identités. La Croatie n’est pas en zone Schengen, donc poste frontière. On prend vite l’habitude.

Les binômes sont vite formés : père et fils pêcheront ensemble, Patrick sera mon partenaire. Enfin disons mon « professor », car derrière cette bouille sans cheveux ni barbe, se cache un redoutable pêcheur à la mouche, un puit de science de la pêche et de la nature, et également un excellent déconneur.

Pour ce premier jour, qui est une découverte pour moi, j’en prends absolument plein les mirettes ! La clarté typique d’une eau calcaire, une nature luxuriante, et des gobages… « Au putain Patrick, ce gobage ! »

Mais la pêche restant la pêche, je mets quelques minutes à trouver la bonne mouche. Les ombres sont nombreux, bien plus que les truites, et malgré ça, je peine à faire mordre le premier. N’étant pas un pratiquant chevronné de la nymphe à vue, je tente malgré tout avec une petite nymphe copiée sur le modèle si prenant de l’ami Mathieu « Trota ».

Mon premier ombre Mon premier ombre

Une fois la bonne veine d’eau choisi, le premier ombre se fait prendre. Quel plaisir de le leurrer ainsi. Il n’y a pas d’activité en surface, pour le moment, ça se passe sous l’eau.

Un quart d’heure plus tard, je pique un poisson plus gros, qui est monté du fond pour saisir ma nymphe : le combat est différent, c’est une truite ! Une magnifique fario sauvage !

Jolie fario de la Kupa Jolie fario de la Kupa

Puis les premiers gobages se font voir, et les imitations d’éphémères prennent le relais. Les poissons sont joueurs, j’essuie plusieurs refus, change de sèche, et c’est reparti. L’ombre a une incroyable capacité à photographier la mouche qui se présente à lui. S’il fait un refus, pas la peine d’insister ! Mieux vaut changer son imitation, c’est très souvent payant. La journée passe à une vitesse folle, Patrick et moi retrouvons Richard et Robert, qui ont fait une très bonne pêche, afin de déterminer où nous allons faire le coup du soir.

Patrick « El Professor » en pleine action.

Ce sera sur la Kupa bien sur, et d’autres ombres viendront nous faire plaisir avant de plier les fouets et nous diriger vers l’hôtel, où d’excellentes « bibite fresche » nous attendent, ainsi qu’un copieux repas servi par Denis (prononcez Dénisse), un jeune serveur vraiment bien, pro et plein d’humour !

Mardi 23 mai.

Même rituel que la veille, grand petit déjeuner (en terrasse), puis direction la Kupa, avec les mêmes binômes, mais sur d’autres secteurs. Patrick et moi décidons de remonter la rivière vers la source depuis le pont en fer, Richard et Robert prospectent la zone aval.

El Professor m’enseigne alors la technique de « la pêche en dérive aval », technique qu’il maîtrise parfaitement, et qui me donne rapidement d’excellents résultats ! Pour l’ombre, c’est une technique excellente, mais attention au dragage, il faut une bonne longueur de bas de ligne, et une pointe longue et fine.

Bel ombre pris en dérive aval

En tant qu’amoureux de la nature, on en profite aussi pour nous assoir au bord de l’eau, contemplatifs, et nous nous mettons à retourner quelques galets, pour y déceler des larves d’insectes. Nous y trouvons quantité de bestioles ! La nature est ici parfaitement préservée, pas étonnant d’y trouver un biotope sain et riche.

Larve de plécoptère
Larve d’éphémère

En fin d’après midi, nous nous prenons une petite averse. Etant arrivé à la limite amont de pêche, nous reprenons la petite route en direction du pont, où nous retrouvons Richard et Robert. Nous continuons à pêcher le pool à tour de rôle, sauf Robert, parti se changer à la voiture car, lors d’un combat épique, ce dernier à fini… à l’eau ! Le coup du soir est excellent, avec un sedge pour ma part…

Retour à l’hôtel, bières, repas, dodo.

Mercredi 24.

Pour changer, nous partons le matin sur une petite rivière qui se jette dans la Kupa, la Čabranka. D’une moindre largeur, ce cours d’eau ne doit mesurer qu’une dizaine de mètres d’une rive à l’autre. Mais comme partout ici, les poissons sont là. Avec les pluies de la nuit, l’eau est un peu teintée, mais en état pour pêcher. Patrick et moi remontons la rivière depuis sa confluence avec la Kupa. Richard et Robert partent sur la grande Kupa, après la limite avec le parc national.

De notre côté, la pêche n’est pas aussi bonne, Patrick est en réussite, normal, c’est « El Professor », je peine plus à trouver la pêche. Mais je ne suis pas capot, loin de là. En fin d’après-midi, toujours ou presque sous la pluie, après avoir bien crapahuté dans la forêt, nous retrouvons la route que nous descendons pour nous trouver un joli pool pour le coup du soir. Sur la grande Kupa, nous trouvons notre lieu idéal, les gobages sont nombreux, l’eau est translucide, il va falloir la jouer fine. Je monte une pointe d’un mètre cinquante en 10 centième. Malgré ça, j’essuie deux refus… je monte une petite mouche sombre, et là, le premier ombre monte et hop, pendu !

Finalement, je trouve la pêche et Patrick aussi commence à dérouler. Il pêche la berge d’en face, les poissons sont plus tatillons, mais il finit par piquer un ombre de belle taille passant la barre des 40 centimètres !

Père et fils nous rejoignent à la tombé de la nuit pendant que Patrick vient de piquer son gros ombre. Leur coup du soir, pourtant juste en aval de nous, n’a pas été aussi productif.

Nous rentrons à l’hôtel, bières(sssss), repas, dodo… hips !

Jeudi 25.

Il a beaucoup plu hier, et encore cette nuit, donc aucune surprise au matin d’apprendre que les rivières sont hautes. La Čabranka est haute et marron, il nous faut espérer que la Kupa est en état d’être pêchable. Nous retournons sur le même secteur que le second jour, et nous constatons que si l’eau n’est à peine troublée, le niveau est bien de 50 centimètres plus haut…

Alors que nous nous concertons pour savoir si nous pêchons ou pas, nous recevons la visite d’une garde du parc national, Barbara, qui nous demande si nous avons nos cartes d’entrée dans le parc et si nous avons nos cartes de pêche. Finalement, vu le niveau trop haut, Robert et Patrick décident de pêcher quand même, Richard et moi  choisissons de nous promener et d’aller jusqu’à la source de la Kupa.

Nous achetons donc notre billet (valable deux jours) et nous laissons les deux pêcheurs au bord de l’eau, en se donnant rendez vous ce soir au lodge de pêche de Josip pour y boire un verre avec lui. (Josip est le fils de Josep, il a repris le gîte de pêche que tenait son père. Il parle très bien français pour avoir vécu en France étant plus jeune. Un lieu incontournable pour un personnage très attachant.)

Nous retrouvons Barbara qui nous invite à venir nous stationner plus haut sur un parking, afin de visiter le petit musée construit dans l’ancienne école du village, puis de partir à pied jusqu’à la source.

C’est là que nous apprenons que cette résurgence est très profonde, et qu’un plongeur professionnel italien a atteint la barre de moins 154 mètres sous la surface au niveau de la source, sans atteindre le fond… impressionnant !

Le schéma de la source

Après la visite du musée, très instructif, nous descendons le sentier qui mène à la source. La nature est sauvage, les fleurs sont magnifiques, les arbres géants et malmenés par la rudesse de l’hiver, et on s’attend à trouver un ours derrière chaque arbre ou bloc rocheux.

Quand les arbres fusionnent
Magnifique orchidée sauvage
L’arrivée à la source

On fini par trouver la Kupa, et nous remontons jusqu’à la source : whouaou !!! C’est absolument magnifique !!! En plus, nous assistons à un spectacle extraordinaire : les ombres sont là, sous la surface, parfois profondément caché, mais rares sont les plécoptères qui parviennent à s’envoler avant de se faire gober ! Nous sommes là, au milieu de cet écrin de nature, à contempler ces insectes se faire manger. La pêche à la mouche est une vrai pêche contemplative, et nous sommes de doux rêveurs.

La source de la Kupa

Il faut remonter maintenant, car le dénivelé négatif de l’aller est désormais inversé, et le bureau de Barbara ferme bientôt. Nous voulons la remercier une dernière fois avant de partir, et aussi boire une petite bière fraiche en vente dans sa cahute. Que c’est bon une « bibite fresche » après l’effort !

Nous remercions une dernière fois Barbara, et nous prenons la route pour rejoindre Robert et Patrick. La route est rallongée car suite à un hiver humide, un pont a cédé et il nous faut faire un détour. Le soir arrive quand nous retrouvons les deux pêcheurs, qui sont capots… le niveau de l’eau a eu raison d’eux, malgré leur détermination.

Nous retrouvons Josip, avec qui nous buvons un coup de gnôle maison (de la prune), avant de descendre une ou deux bières de plus… accompagnées de victuailles locales (jambon cru, fromage et salade verte). La soirée est humainement très riche. La pêche, c’est aussi de très belles rencontres.

Nous arrivons plus qu’à la bourre à l’hôtel, mais Denis nous pardonne et nous dinons malgré le retard, avec une bonne bière fraîche !

Nota : il est tout à fait possible d’aller à la pêche à l’étranger ou même chez nous sans systématiquement boire ou penser à boire une bière fraîche.  ^_^

Vendredi 26.

Nous convenons de pêcher à nouveau sur la Čabranka, mais plus en amont, après le poste frontière. Nous sommes à nouveau ensemble avec Patrick, mais nous nous séparons car la rivière n’est pas large. Ce fut ma journée noire du séjour. Seulement quelques rares ombres de pêchés, deux petites farios, rien de bien attrayant comparé aux jours précédents. On se retrouve avec Patrick (qui lui a bien pêché… El Professor quoi…) et Richard et Robert nous récupèrent pour aller sur un pool où des poissons gobent. Eux aussi ont eu une journée mitigée.

Superbe sculpture
Les poissons d’eau douce en Croatie

Justement, pour le coup du soir, nous partons tous ensemble sur la grande Kupa.

La Kupa, au coup du soir

Nous observons la surface, et les seuls gobages que nous percevons sont sur la berge d’en face. Le niveau est encore un peu haut, ça pousse assez fort, et il nous est difficile d’entrer beaucoup dans l’eau pour pouvoir limiter le dragage de nos mouches. Sous l’oeil bienveillant de Richard et perplexe de Patrick, Robert et moi tentons notre chance.

Dans une eau froide…

J’arrive à ajuster la distance et soigne mes présentations. Mais j’enchaîne les refus. Les trichoptères sont présents, les poissons sont dessus, mais le mien ne doit pas être celui qu’ils veulent. Je change pour un « duck sedge » monté par mes soins (type Devaux série 9 422). Et là, j’enchaîne les ombres ! Robert en fait monter beaucoup également, mais beaucoup de refus et de loupés au ferrage. Patrick s’y colle aussi sur la fin de la soirée. La nuit tombe, Robert et moi avons les cuisses glacées dans nos waders, et nous rentrons à l’hôtel pour notre dernier dîner, dernière nuit en Slovénie.

Nous passons une très bonne dernière soirée, et nous préparons aussi les sacs pour la journée de demain, car il faudra charger la voiture de nos affaires, tout en mettant de côté le matériel de pêche, car nous allons pêcher la Kupica jusqu’au soir, pour reprendre la route du retour en France de nuit.

Samedi 27.

Comme pour chaque voyage, il y a une fin. Mais on peut choisir quelle fin donner à ce voyage. En tant que pêcheurs passionnés, il nous est impossible de ne pas pêcher jusqu’à la dernière limite possible. Une fois la voiture chargée et la note de l’hôtel payée, nous prenons la route du retour en faisant escale à Brod Na Kupi, ville frontière, afin de pêcher la Kupika, affluent de la Kupa.

Panneau touristique de notre coin de paradis

Richard ne pêche pas pour ce dernier jour, il se repose pour pouvoir conduire le premier la voiture sur la route du retour. Car si j’ai pu avaler seul le voyage aller, nous serons trois pour assurer le voyage retour. Patrick ne conduira pas, à cause de ses micro-siestes… ^_^

Après s’être acquitté des droits de pêche, Robert part seul vers l’aval alors que nous partons en amont avec Patrick. Malgré notre insistance et la présence d’insectes, nous n’observons aucun gobage. En bordure, j’aperçois enfin un poisson gober au ras d’une branche qui touche l’eau. Mon premier lancer est un peu court, le second est parfait, dans la bonne veine d’eau… et hop ! pendu ! Le combat s’engage, le poisson est combatif, mais je parviens à rapidement le faire pivoter pour le glisser dans l’épuisette. C’est une jolie truite fario d’une trentaine de centimètres.

Fario de la Kupika

Patrick est pour le moment bredouille, mais il parvient à faire monter un bel ombre sur sa mouche. Loupé. On décide de faire une petite pause, quand un pêcheur venant de l’amont, bien que nous ayant vu, n’hésite pas à peigner le pool avec tantôt une sèche, tantôt une nymphe, avec une soie rouge vive et un bas de ligne + pointe d’environ 2,50 mètres… L’issue est courue d’avance, il ne fait rien monter hormis notre envie de le mettre à l’eau ! Il passe devant nous, pas même un petit bonjour, rien. Nous attendons donc encore un peu pour que les poissons se remettent en poste, et Patrick tente sa change à nouveau.

Au bout de quelques minutes, j’entends « Bibiiite » !!! crié par El Professor. Il bataille avec un bel ombre, qui lui donne du fil à retordre. Et comme ce grand rêveur n’a pas d’épuisette, je m’empresse d’arriver pour écourter le combat. C’est un bel ombre de plus de 40 cm qui comble Patrick de joie.

Patrick en plein combat !

Je tente ma chance un peu plus en amont, je parviens à me défaire de ces nombreuses vaines d’eau puissantes, et j’en pique un aussi ! Mais je décroche rapidement…

La journée est bien avancée, nous rejoignons Robert qui lui aussi a pris quelques poissons, mais moins nombreux que les jours précédents.

Nous restons ensemble pour le coup du soir, Richard a fait quelques courses et nous cassons une croûte ensemble au bord de l’eau. D’ici quelques minutes, il nous faudra reprendre la route.

Les ombres sont gobeurs sur ce coup du soir, mais très tatillons sur la mouche à présenter. Robert clôture cette virée pêche entre copains avec un dernier ombre, puis nous regagnons la voiture, enlevons notre tenue d’apparat, et prenons place dans la « fly fishing mobile », direction le Béarn via l’Italie.

Dernier ombre du séjour pour Robert

Le retour est tout aussi joyeux, quoique légèrement plus calme, et pour cause, la fatigue est bien là.

Une fois arrivée à bon port, quoi de mieux qu’une bonne bibite fresche pour clôturer ce voyage de pêche, qui nous donne déjà l’envie de repartir…

Remerciements :

A Richard, sans qui rien n’aurait été possible. Sa générosité, sa taquinerie, son altruisme.

A Robert, sans qui nous aurions du y aller à pied, sa gentillesse, son humour et sa soif de pêche !

A Patrick, pour sa patience, son sens de l’humour, sa qualité de narrateur, et sa culture générale et halieutique (ou punaise).

A Séverine, sans qui je ne serais pas qui je suis aujourd’hui, sa compréhension, son amour.

Merci.