Pêche du brochet à la mouche en Irlande.


À l’occasion de mon anniversaire en mars 2020, ma chère et tendre me faisait la surprise de convier ceux et celles à qui je tiens, et ainsi de m’offrir la possibilité de réaliser un souhait qui nageait dans mon bocal depuis longtemps : partir pêcher le brochet à la mouche en Irlande, en séjournant au lodge de Norbert, l’Ile Verte.

Le Covid étant passé par là, ce voyage n’a pu se faire qu’en mai 2023. Mais l’attente en valait vraiment le coup !

Au programme, 6 jours de pêche, rien que de pêche, au milieu de lacs et rivières splendides se trouvant autour de Killeshandra.

À mon arrivée au Lodge le lundi, j’ai été très bien accueilli. Il était un peu tard, mais Norbert m’a cuisiné un bon et copieux dîner. On a bien discuté, j’ai pris possession de ma chambre pour ce séjour, défait ma valise et préparé le matériel pour le lendemain.

Le Lodge est absolument dédié à la pêche, on respire pêche, on pense pêche, on rêve pêche, pas une pièce n’est sans rappeler la pêche (papier peint, décorations, jusqu’aux interrupteurs ornés d’un leurre !). Les photos aux murs mettent dans l’ambiance, avec une collection de gros brochets… Mais je n’en dévoilerai pas plus, il faut aller séjourner chez Norbert pour voir et comprendre…

Le Lodge de Norbert, L’Ile Verte.

Concernant la pêche, voici une journée type :

Après avoir pris le petit déjeuner, Norbert me donnait des points placés sur Google Maps, avec le lieu où stationner mon véhicule, comment accéder au lac, et les infos sur chaque lac (profil, profondeurs, type de spot, etc…) et les conseils pour les aborder. Ensuite, une fois le float tube, la pompe, les palmes, la glacière avec le déjeuner, et le matériel de pêche en place dans la voiture, direction le premier point GPS. Ensuite, j’étais libre de pêcher avec plusieurs choix possibles selon l’activité des poissons, parfois bien différente d’un lac à un autre.

J’ai pêché sans croiser le moindre pêcheur, ou presque (je n’ai croisé qu’un seul pêcheur durant mon séjour). Avec le repas du midi dans la glacière, je mangeais quand et où je voulais. Après la journée terminée, retour au Lodge pour le dîner, à 19h30, où je retrouvais les autres pêcheurs autour de la grande table en bois massif, pour partager un délicieux et copieux repas mijoté par le maître des lieux.

Repas du soir pour 5 convives !

L’occasion de partager nos journées, nos analyses, nos histoires de pêche, précédé ou suivi d’une Guinness.

Concernant le territoire de pêche, les lacs sont très souvent bordés de fonds mous, vaseux, riches en joncs, roseaux et nénuphars, avec une présence de saules s’avançant parfois pas mal au dessus de l’eau. Mais des zones caillouteuses sont aussi présentes, et intéressantes. Enfin, d’autres bordures sont tourbeuses.

Les rivières ont souvent des allures de rivière à truites, alternant des passages rapides et moins profonds, avec des lisses profonds aux innombrables contres- courants, constitués de nénuphars et autres roseaux. Il n’est pas rare que l’on accède à un lac connecté ou traversé par la rivière. Il m’est arrivé de me retrouver au milieu d’une éclosion de mouches de mai, de sulfures et autres trichopteres, avec des gobages, tout en prenant des brochets… le paradis du pêcheur à la mouche.

Concernant les poissons nageant dans ces lacs et rivières, on y trouve des rotengles, gardons, brèmes, perches, truites, et au sommet de la chaîne alimentaire, Sir Esox.

Les brochets sont superbes, d’une défense incroyable, ils ont les watts !

En rivière, obstacles et courant aidant, les brochets mettent à rude épreuve les cannes et freins des moulinets, sans toutefois sortir le backing. L’épuisette est une alliée dans ces conditions, pour permettre le décrochage de la mouche, le maintien dans l’eau du poisson pour une éventuelle photo, et une remise à l’eau sereine.

Pour autant, la pêche n’est pas facile. Certains lacs sont sans activités alors que ceux à côté sont productifs. Et inversement quelques jours plus tard. Un spot productif un jour ne l’est pas forcément le lendemain. L’intérêt du float tube prend tout son sens, afin d’être efficace en pêche comme en mobilité.

Si la densité de poisson est importante, c’est incontestable, toutes les tailles de brochet sont représentées, on ne sait jamais quand une Big Mama viendra taper dans le streamer et arracher la soie des mains !

Quelques photos de brochets pris durant mon séjour. Ayant pêché seul hormis le dernier jour, le cadrage ne met pas en valeur les poissons, mais croyez moi, ils sont superbes !

Le plus gros de mon séjour, 1,01 mètre de puissance pure.
Une prise… improbable !

Ce voyage de pêche a été très enrichissant, à tous points de vue, et il m’a permis de comprendre beaucoup de choses sur la pêche de ce poisson à la mouche. Je reviendrai rendre visite à Norbert, passer quelques jours au Lodge, c’est certain.

Remerciements : à ma chère et tendre, Séverine, sans qui rien n’aurait commencé. À ma famille, ma belle famille, mes amis-es, pour leur générosité ayant rendu ce voyage possible. À Norbert, pour ses conseils, sa disponibilité, sa franchise, sa cuisine, sa gentillesse, et ses connaissances sur la pêche à la mouche et le territoire de pêche qui entour le Lodge.

4 réflexions au sujet de « Pêche du brochet à la mouche en Irlande. »

  1. Explicite et détaillé tout en allant à l’essentiel. Merci pour ce superbe partage de moments privilégiés du pêcheur à la mouche.

  2. Carnet de voyage de passionné, dommage que se soit que du no Kill. Bon courage pour la reprise au boulot. Serges

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